Accords du coordinateur de l’EIT – septembre 2018

19 septembre, 2018

La coordination de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples (EIT) s’est tenue à Paris les 7 et 8 septembre.

La coordination de l’EIT s’est à nouveau réunie en séance plénière (quelques camarades absents étaient excusés) trois mois jour pour jour après sa dernière réunion, qui avait préparé la première réunion du Comité international de liaison et d’échanges (Cilé), tenue les 8 et 9 juin 2018.

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L’ORDRE DU JOUR A COMPORTÉ ESSENTIELLEMENT :

Une discussion générale sur :

  • le bilan de la réunion constitutive du Cilé ;
  • les derniers développements de la situation mondiale ;
  • les développements en cours dans les organisations ouvrières et démocratiques sur la voie de la construction d’une authentique représentation politique de la classe ouvrière.

L’examen de propositions sur les initiatives en cours

(les perspectives de la conférence ouest-africaine de Lomé, notamment) et le calendrier des prochaines échéances (convocation de la deuxième réunion du Cilé, etc.).

Après une introduction à la discussion générale rappelant en particulier les objectifs assignés au Cilé, la coordination a confirmé le succès de la réunion constitutive de ce « centre de convergences » préconisé par la 9e Conférence mondiale ouverte de l’EIT en vue de « poursuivre le dialogue politique, sur la base des expériences de résistance, des combats qui se mènent au sein des organisations ouvrières et démocratiques, afin de surmonter les obstacles dans la lutte unie pour l’émancipation sociale et démocratique des travailleurs et des peuples » (voir Informations ouvrières, n° 507, semaine du 14 au 20 juin 2018).

Succès sur le plan politique, vu l’importance et la représentativité des délégations, mais surtout la compréhension commune qui s’est dégagée des discussions concernant les événements mondiaux marqués par les guerres et la barbarie impérialistes, et ce malgré la diversité des expériences (pays impérialistes/pays dominés). Les conclusions du Cilé ont été adressées à tous les signataires de l’appel à la 9e CMO. Depuis la tenue du Cilé, il y a trois mois, la décomposition du système capitaliste s’est exacerbée, s’attaquant à l’ensemble des conquêtes sociales et menaçant de dislocation les États de par le monde. Tous les rapports présentés à la coordination l’ont attesté : régressions et barbarie se généralisent sur tous les continents, accompagnées dans les pays concernés par la trahison ou l’alignement des partis se réclamant frauduleusement de la classe ouvrière ou des luttes de libération nationale.

Sur tous les continents la dislocation menace

Mais, dans le même temps, sur tous les continents, dans les pays impérialistes comme dans les pays dominés, les résistances et les luttes populaires des travailleurs, de la jeunesse, s’organisent contre ces régressions, contre la barbarie.

Au Moyen-Orient, par exemple, où malgré les arrestations et les attentats pour étrangler toutes les formes de résistance, malgré les initiatives de l’impérialisme américain contre les réfugiés palestiniens (« l’Accord du siècle »), malgré les trahisons des directions arabes, de nouvelles forces se structurent, se coordonnent, avec la détermination de la jeunesse notamment, en Cisjordanie, à Gaza, dans les camps de réfugiés, contre la barbarie de l’entité sioniste d’Israël, le retour des réfugiés constituant la revendication centrale du peuple palestinien.

En Azanie/Afrique du Sud, confrontée tant aux pressions de l’impérialisme américain pour stopper son soutien au peuple palestinien qu’aux conséquences de l’afflux des réfugiés, où de nouvelles forces syndicales et politiques s’affrontent aux multinationales, dénoncent les politiques pro-impérialistes du gouvernement ANC et exigent la réforme agraire.

En Afrique de l’Ouest, où, au Togo par exemple, une mobilisation populaire sans précédent réclame la fin du régime pro-impérialiste, antisocial et corrompu en refusant une fausse « sortie de crise » au moyen de nouvelles élections frauduleuses auxquelles se préparent en catimini les partis institutionnels de la « transition démocratique » ratée.

En Amérique du Sud, où, au Brésil par exemple, la mobilisation populaire impose, par une tactique appropriée, la présence à l’élection présidentielle d’octobre 2018 de Lula, le candidat naturel des forces progressistes abusivement emprisonné : ainsi se polarise, contre un candidat des oligarchies pro-impérialistes corrompues, une campagne électorale susceptible d’ouvrir une phase de convulsions politiques pouvant enclencher un processus révolutionnaire…

« De grands bouleversements s’annoncent »

Concluant ses travaux sur l’examen de la situation mondiale, et considérant en particulier les décisions du président des Etats-Unis, première puissance impérialiste, la coordination déclare : « De grands bouleversements s’annoncent ». En conséquence, se trouve confirmée la responsabilité de la coordination de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples concernant la construction collective, par la mise en place et la réalisation concrète d’initiatives appropriées, de la voie vers une authentique représentation politique de la classe ouvrière et des masses opprimées comme réponse aux bouleversements en cours et ceux qui s’annoncent. Ainsi sera respecté le mandat donné à l’EIT par sa 9e CMO.

Norbert Gbikpi-Benissan (Togo), membre de la coordination de l’EIT

CONCLUSION DES TRAVAUX DE LA COORDINATION

  • la prochaine réunion de la coordination, qui devrait se tenir à Alger (conformément au principe de l’alternance retenu), préalablement à la deuxième session du Cilé ;
  • la réunion du Cilé, dont la composition devra être élargie (notamment à des pays « anglophones » (Ghana, Nigeria…), est proposée pour se tenir également à Alger ;
  • la rencontre régionale Afrique de l’Ouest de Lomé (Togo), envisagée initialement pour le mois de novembre 2018, est reportée ;
  • le prochain bulletin de l’EIT donnera les dates proposées pour ces échéances, en tenant compte notamment des perspectives électorales prochaines marquant le calendrier national de plusieurs pays impliqués. En tout état de cause, le programme des prochaines activités de l’EIT ne pourra être réalisé avant le premier trimestre 2019.

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