COMMUNIQUÉ de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples

Alger, Paris, 14 juillet 2017

Le pouvoir judiciaire en la personne du juge Moro a condamné, sans preuves, l’ex- président Lula da Silva à 9 ans et demi de prison en première instance.

C’est presque simultanément que le Sénat, composé d’une majorité de sénateurs accusés de corruption a voté la contre-réforme du Code du travail, détruisant une des principales conquêtes de la classe ouvrière brésilienne.

Le 6 Congrès du Parti des travailleurs, dont Lula était le fondateur, avait décidé d’engager toutes ses forces avec la plupart des organisations syndicales contre les réformes dictées par le capital financier et contre le gouvernement.

Après les journées de grève générale du 28 avril et du 30 juin 2017 qui s’opposèrent aux contre-réformes du Code du travail et du régime de retraite, un large mouvement secoue tout le pays pour abattre le gouvernement du putschiste Temer.

Cela ne fait aucun doute, l’objectif de la condamnation de Lula est d’empêcher qu’il puisse être candidat à la prochaine élection présidentielle. Ce qui constitue une violation grave de la démocratie.

Comme disent plusieurs organisations au Brésil, sans Lula les élections seraient une tromperie.

L’Entente internationale des travailleurs qui prépare pour les prochains mois la 9e Confé- rence mondiale ouverte contre la guerre et l’exploitation, demande à toutes ses organisations qui à l’échelle internationale participent aux activités de l’Entente de s’associer à la campagne engagée au Brésil et à l’échelle internationale contre la condamnation de Lula.

Avec nos salutations internationalistes,

Louisa Hanoune (Parti des travailleurs d’Algérie)

Geoffrey Excoffon (Parti ouvrier indépendant – France)